Le procès tant attendu a eu lieu ce mardi 23 mai. Devant le juge de la chambre criminelle, le ministère public a requis dix ans de réclusion criminelle contre Ousmane Sonko, qui devra être reconnu coupable des faits de viol qui lui sont reprochés.
Ou alors, « à défaut de retenir le crime de viol, de requalifier les faits en délit de corruption de la jeunesse et le condamner à cinq (5) ans de prison et à payer une amende de 2 millions de FCFA. En sus, d’un emprisonnement de cinq (5) ans pour menaces de mort », a-t-il proposé.
Pour ce qui est du cas de Ndèye Khady Ndiaye, le parquet général a requis un an pour incitation à la débauche et diffusion d’images contraire aux bonnes mœurs, et cinq ans de réclusion criminelle pour complicité de viols assorti d’ une amende de 100 000 FCFA .
Quant à Adji Sarr, le procureur affirme qu’elle n’a jamais varié dans ses propos. « Elle a donné les dates et les heures exactes. Il est constant que les prélèvements réalisés sur elle révèlent la présence de sperme », donc à ses yeux, l’élément matériel du viol imputé à Sonko ne souffre d’aucune contestation. «Quant à Ndèye Khady Ndiaye, elle a fourni les moyens et l’assistance. C’est elle qui connaissait Sonko », a affirmé le maître des poursuites.
Comme pour se dédouaner, l’avocat général souligne: « Ousmane Sonko a décidé de ne pas répondre à la convocation qu’il a régulièrement reçue et c’est son droit. Les gens ont fait croire qu’il y avait une ordonnance de prise de corps et cela a engendré des difficultés ».