le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Moustapha Sarré a servi une réponse sur RFM qui fait froid au dos.
Pour cause, la sérénité avec laquelle le gouvernement de Diomaye a été mis en place recommande une communication qui fidélise les Sénégalais sans édulcorer leur espoir. Mais hélas !Le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement a fait hier des menaces à peine voilées contre la majorité parlementaire.
Invité de l’émission Grand Jury de la Rfm, Moustapha Sarré a soutenu que le pouvoir ne craint pas une motion de censure parce que ce serait, dit-il, ramer à contre-courant de la volonté de la majorité du peuple.
Si jamais des personnes cherchaient à faire tomber le gouvernement, prévient M. Sarré, ils auront en face l’opinion publique majoritaire puisque jamais dans l’histoire politique un projet n’a été plébiscité au 1er tour.
Mais il urge de se poser moult questions sur cette réponse menaçante et à la limite musclée du porte-parole du Gouvernement.
Une réponse qui nourrit beaucoup d’appréhension de la part des Sénégalais qui s’attendaient à un porte-parole du gouvernement pondéré, serein et capable de se hisser au-dessus de la contingence.
La menace pour un gouvernement qui vient de s’installer augure des lendemains sombres puisque les Sénégalais sont sortis d’une zone de turbulence politique dont la thérapie se résume à une gestion communicationnelle vertueuse des nouveaux tenants du pouvoir.
Ainsi, après avoir clamé à la face du monde que le « système » sera enterré, le porte-parole du gouvernement est revenu pour servir une réponse musclée quant à l’éventualité d’une motion de censure entreprise par l’opposition parlementaire. Une opposition parlementaire qui a bien le droit de se prévaloir de ses prérogatives institutionnelles au sein de l’hémicycle, eu égard au principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs.
Mam Marie THIAM
