Abdou Nguer devant les enquêteurs de la DIC : « Je répondais à Ousmane Sonko »
Déféré une nouvelle fois ce lundi par la Division des investigations criminelles (DIC), le chroniqueur Abdou Nguer, né en 1997, sera fixé sur son sort ce mardi à la suite d’un retour de parquet. Déjà placé sous mandat de dépôt pour des faits liés à la diffusion de propos jugés subversifs, il est poursuivi pour les mêmes motifs.
Selon les informations rapportées par le journal Libération, Abdou Nguer a été essentiellement interrogé sur des propos tenus lors d’une émission diffusée sur la Sen TV. Face aux enquêteurs, il a affirmé qu’il répondait à une déclaration du leader de Pastef, qui avait soutenu que le rapport de l’Inspection générale d’État (IGE) avait épinglé l’ancien ministre Mame Mbaye Niang.
Le chroniqueur a poursuivi en soulignant que les contradicteurs du régime étaient, selon lui, souvent « écrasés » dans l’espace public, citant notamment le cas d’Azoura Fall, qui a pourtant obtenu une liberté provisoire. Il a insisté sur le fait qu’il n’a jamais cherché à saper l’autorité de personnalités étatiques telles que le Président de la République, le Premier ministre ou encore le Général Birame Diop.
Toujours selon Libération, Abdou Nguer a déclaré que l’affaire dite du « coup d’État foncier à Thiaroye-Sur-Mer » attribuée au Général Diop a été rendue publique par le député Guy Marius Sagna. Il a aussi ajouté qu’Ousmane Sonko, ancien Premier ministre et opposant notoire, s’était exprimé dans le même sens, notamment après la nomination du Général Diop au poste de ministre des Forces armées, en dénonçant une forme d’« incohérence institutionnelle ».
Interrogé sur ses déclarations concernant Amadou Hott, le candidat du Sénégal à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), Abdou Nguer a précisé qu’il se basait sur des propos d’Ousmane Sonko. Ce dernier avait affirmé que le régime de Macky Sall avait falsifié des chiffres économiques entre 2019 et 2024.
Dans ce contexte, le chroniqueur a estimé que les anciens collaborateurs de Macky Sall ne devraient pas être promus à des fonctions africaines sans avoir auparavant rendu compte de leur gestion au peuple sénégalais. Libération rapporte que, selon Abdou Nguer, son intention n’a jamais été de qualifier ces personnalités de corrompues ou de ternir leur image.
En conclusion, Abdou Nguer, qui se considère comme injustement poursuivi pour des faits qu’il juge dénués de fondement, estime que le parquet cherche à lui imputer de nouvelles incriminations dans le seul but de le maintenir en détention. Cette position laisse penser que l’affaire pourrait encore connaître des développements judiciaires dans les prochains jours.
Laisser un commentaire